TCHERNOBYL -20 ans-

Publié le par Génération Écologie-10 Mars-


20ÈME ANNIVERSAIRE DE LA CATASTROPHE : COMMÉMORATION
 
Rappel des faits
Le 26 avril 1986 explosait le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl.
Cet incident entraîna le développement d'un immense nuage radioactif au-dessus de l'Europe et de l'URSS. Pendant plus de dix jours, le combustible nucléaire a brûlé. Le strontium et le cérium, les éléments chimiques les plus lourds, sont retombés dans l'environnement immédiat de la centrale. Les scientifiques estiment qu'un diamètre d'environ 150 000 kilomètres a été contaminé, dont 52 000 Km©˜ très fortement. Les autorités soviétiques de l'époque ont observé un mutisme de plusieurs jours, avant de décider l'évacuation de 135 000 personnes du territoire entourant la centrale dans un rayon de 30 kilomètres. Pas moins de 6 millions de personnes habitent de nos jours dans des zones affectées, qui se situent essentiellement en Biélorussie, en Russie et en Ukraine. Outre les retombées sanitaires, ces régions doivent faire face à des difficultés sociales, économiques et environnementales. Un rapport de septembre dernier regroupant l'OMS, les trois pays les plus touchés et l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), estime à 4 000 le nombre de décès causés par Tchernobyl. Ce chiffre a bien sûr causé de vives réactions, notamment au sein des associations écologistes Une étude scientifique britannique, rendue publique récemment, situe le nombre de décès attendus liés à Tchernobyl entre 30 000 et 60 000. Ce même rapport évalue la surface contaminée à 3,9 millions de Km©˜ dans toute l'Europe. Certaines menaces continuent d'inquiéter les scientifiques. D'une part, la radioactivité migre de manière verticale dans le sol et peut atteindre les nappes phréatiques. D'autre part, certains arbres ont stocké des composés radioactifs, pouvant causer de sérieux problèmes en cas d'incendies. En France, la désinformation lors du passage du nuage radioactif a été totale. Ce n'est seulement qu'en 2003 que l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) reconnaît publiquement une contamination nationale similaire à celle de nos voisins européens. À l'heure actuelle, un périmètre d'interdiction de 50
kilomètres de rayon est toujours instauré autour du site de la catastrophe.
Le sarcophage isolant les restes du réacteur numéro 4 est fissuré et
risque de s'effondrer. Une nouvelle chape d'acier doit bientôt
être construite, financée par la communauté internationale.
Ces travaux, évalués à 720 millions d'euros, devraient
débuter prochainement et s'achever vers 2010.

Publié dans ARTICLES 2006

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