INCINÉRATEUR et POLLUTION

Publié le par Pierre MELQUIOT

POLLUTION DE L'ENVIRONNEMENT ET CANCERS
PAR L'INCINÉRATEUR DE GILLY-SUR-ISÈRE


À la suite de la forte pollution de l'environnement suite au dysfonctionnement de l'usine d'incinération non conforme de Gilly-sur-Isère, une étude de l'INVS, qui « confirme la politique de Nelly Olin en matière de gestion des déchets » selon, le ministère de l'environnement, a mis en évidence « une relation significative entre le lieu de résidence sous un panache d'incinérateur de 1972 à 1985 et l'augmentation du risque de certains cancers. »


À la suite de la forte pollution de l'environnement entraînée par le fonctionnement non conforme de l'usine d'incinération de Gilly-sur-Isère et des doutes liés à l'impact de l'installation sur la santé publique, le Ministère de la Santé avait chargé l'INVS et l'AFSSA d'engager des études sur l'impact sanitaire des usines d'incinération.
Ces études, présentées le 30 novembre dernier, mettent en évidence « une relation significative entre le lieu de résidence sous un panache d'incinérateur de 1972 à 1985 et l'augmentation du risque de certains cancers ». Toutefois, les auteurs de ces études précisent que celles-ci « portant sur une situation passée, ces résultats ne peuvent pas être transposés aux situations actuellement générées par les incinérateurs, moins polluants et mieux contrôlés qu'auparavant. Cette étude, à elle seule, ne permet pas d'établir un lien de causalité dans les relations mises en évidence ».
Pour le ministère de l'environnement, « ces résultats confortent l'action engagée par Nelly Olin, Ministre de l'écologie et du développement durable, dans le domaine de la gestion des déchets. La politique mise en place repose sur : une réduction des volumes de déchets à la source ; une augmentation de la quantité de déchets valorisés par réemploi, recyclage, compostage ou méthanisation ; le respect des nouvelles normes environnementales en vigueur, plus strictes. »
Selon le ministère de l'environnement « après avoir augmentées de 1% par an depuis 1995, les actions engagées ont permis pour la première fois de stabiliser les quantités d'ordures ménagères. En 2005, sur les 360 kg d'ordures ménagères produits par chaque Français, 70 kg, soit 20 % faisaient l'objet de recyclage ou de valorisation organique. L'objectif fixé est d'amener ce pourcentage à un niveau de 30 % en 2010 et à près de 50 % en 2015. La France sera, une fois cet objectif atteint, parmi les pays européens les plus performants en la matière. Il restera néanmoins, une fois cet objectif atteint, environ 50 % des déchets à enfouir ou à incinérer. »
À cette fin, Nelly Olin a également « veillé à ce que l'ensemble du parc des usines d'incinération d'ordures ménagères respecte les nouvelles règles, plus strictes, définies par l'arrêté ministériel du 20 septembre 2002. L'application de ces nouvelles mesures permet de garantir une haute protection de l'environnement et de la santé. Les émissions de dioxines des usines d'incinération d'ordures ménagères, qui avaient déjà été divisées par 10 entre 1995 et 2005, ont une nouvelle fois été diminuées d'un facteur 10 en 2006. Aujourd'hui les émissions totales de dioxines dues aux usines d'incinération d'ordures ménagères sont estimées à 10g. Ce chiffre est à comparer aux émissions dues à la combustion du bois qui s'élèvent à 30g. »
« Dans son avis rendu en janvier 2005 sur l'incinération des déchets, le Comité de la Prévention et de la Précaution a souligné l'importance de la bonne application de l'arrêté du 20 septembre 2002. Il convient de préciser qu'il n'existe pas à ce jour d'études permettant de conclure à un risque accru de maladies pour les résidents à proximité d'une usine d'incinération respectant les dispositions de cet arrêté, » a ajouté le ministère de l'environnement.
Pour Nelly Olin, « la politique de gestion des déchets doit reposer sur un ensemble de moyens dont l'incinération fait partie. À titre d'exemple, l'Allemagne (qui valorise près de 50% de ses déchets), dispose de 60 incinérateurs en fonctionnement et occupe aujourd'hui le premier rang en Europe pour les tonnages traités par incinération. L'incinération s'avère donc, en complément des autres filières de traitement mises en place, un moyen indispensable à la gestion des déchets ménagers. »

(Par Pierre Melquiot)
http://www.actualites-news-environnement.com/20061202-pollution-environnement-cancers-incinerateur.php

Publié dans ARCHIVES PRESSE 2006

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